« Jim avait beau ne pas être mon fils de sang, je lui avais forcément transmis des attitudes, des traits de caractère, le genre de choses qu’on donne sans s’en rendre compte et sans le vouloir, et puis qu’on finit par avoir du mal à tolérer chez eux, c’est çà le pire. Il y a toujours un moment où on leur en veut d’être ces miroirs miniatures sur pattes. Mais on leur en veut aussi de ne pas nous ressembler totalement, de ne pas être des clones parfaits, d’avoir en plus de ça leur putain de personnalité à eux. »
Le roman de Jim conte l’histoire d’Aymeric, 25 ans qui rencontre Flo, 40 ans, enceinte de 7 mois. Le petit Jim va naître et Aymeric va l’élever comme son fils.
À la lecture, on sourit, on pleure (aussi), parce que Pierric Bailly nous touche dans les recoins les moins attendus : ceux de l’ordinaire, du quotidien.
Nous, lecteur·ice·s, sommes émerveillé·e·s par cette histoire lue comme on découvre un album photo ; il y a les sourires figés pour toujours dans le temps et leurs moments d’ombres, cachés dans le hors-champ. Tout ce bazar forme la vie. Des vies. Celles d’Aymeric. Et de Jim.
Et c’est magnifique.