Sur une île, dans une châtaigneraie coupée du monde, vivent sept femmes et leurs enfants. Le jour, sous l’égide d’Anita, la matriarche, elles travaillent au rythme des saisons, récoltent les châtaignes, s’occupent de leurs petits. La nuit, les langues se délient, les corps se relâchent. Elles dansent, boivent, se disputent. Dans ce décor aussi idyllique qu’étouffant où corps, faune et flore forment une même chair vibrante, elles tentent de cohabiter les unes avec les autres.
C’est beau, les premiers romans. Ils ont une puissance et un élan inégalables, une langue nouvelle, une force phénoménale. Échappées possède tout cela. Manon Jouniaux nous transporte dans sa châtaigneraie, son paradis fissuré, ses femmes et leurs cicatrices.
C’est intense, puissant et bouleversant !
« Ne te laisse pas faire, ne vous liguez pas contre moi avec vos colères dévastatrices, est-ce qu’il me sera possible de vivre un seul jour sans lutter contre vous ? »